Sentier d’interprétation – Gurs

Client : Communauté de Communes de Navarrenx

Le camp de Gurs fût un lieu d’internement important “d’indésirables” au cours de la deuxième guerre mondiale. Réfugiés espagnols et juifs en transit vers les camps d’extermination furent parqués dans cette immense “ville de bois”. Le camp représentait la troisième agglomération des Pyrénées-Atlantiques en 1939.

Conçue par Nathalie Torrejon, architecte, la scénographie du lieu débute par le bâtiment d’accueil qui permet de gérer les flux de visiteurs.  Il crée un espace tampon entre le parking et le sentier d’interprétation. Construit avec des matériaux bruts : bois, terre crue, métal oxydé, cet espace d’exposition, avec de grandes reproductions de photos d’époque, amorce le recueillement.

Des dessins et des objets ayant appartenu à des internés sont également mis en valeur dans une vitrine sécurisée

Le sentier d’interprétation se compose d’un cheminement sur pilotis rythmé par la présence forte de supports d’informations. Massifs, imposants, oxydés, ils évoquent la rudesse du passé et incitent au recueillement. Au cœur d’une forêt qui recouvre actuellement presqu’entièrement le site, 25 supports d’informations racontent le passé du lieu, la vie des internés durant la dernière guerre mondiale, des réfugiés espagnols aux juifs déportés.

Ces lutrins sont régulièrement répartis tout au long des cheminements. Ils se présentent sous forme de totems de 2,30 mètres de haut. Installés pour une grande part en forêt, ils imposent un dialogue avec les troncs des arbres qui, à l’origine, ont été planté pour gommer ce passé douloureux.

Ces supports d’informations présentent chacun deux “fenêtres” (une à hauteur d’adulte, une autre à hauteur d’enfant et de personne en fauteuil roulant). Ces fenêtres permettent d’intercaler des informations graphiques, iconographiques ou des objets. Les textes sont inscrits sur des plaques de verre sérigraphiées.

Certains de ces supports d’informations possèdent des percements permettant de voir l’illustration en surimpression sur la forêt.

En métal brut oxydés et d’une découpe foncièrement irrégulière sur le chemin historique, ils évoquent la rudesse du passé du site. En revanche, ils revêtent un traitement de surface différent sur le sentier de la mémoire : représentant la persistance du souvenir, c’est la galvanisation à chaud qui a été choisie.